"J'avais presque une phobie de la faim"

"J'avais presque une phobie de la faim"

Catherine, 51 ans, infirmière, coach en nutrition et hypnothérapeute : « J’avais presque une phobie de la faim. »

« Je n’ai pris conscience que j’entrais en ménopause que tardivement, il y a 6 mois, à 50 ans passés, parce que j’avais 0 symptôme : pas de bouffées de chaleur rien, et puis pas de règles car sous pilule en continu. Et puis, je n’y pensais pas vraiment, j’associais la ménopause au vieillissement et je ne me sentais absolument pas vieille ! Et pourtant on sent bien que tout se dérègle progressivement ».

Voilà comment Catherine débute son récit sur la ménopause.

Et pourtant, des signes, elle en a eu, quand on creuse : tout d’abord, un burn-out à 50 ans. Elle qui a toujours beaucoup travaillé et adoré son travail (infirmière en addictologie), se retrouve du jour au lendemain, incapable de rester debout : elle cumule grande fatigue, diarrhée et douleurs intercostales, qui l’immobilisent pendant quelques temps. Les médecins cherchent, regardent du côté de l’apnée du sommeil, font des bilans, mentionnent (rarement) la ménopause, mais sans expliquer quels impacts cela pourrait avoir.

En plus Catherine a beaucoup grossi, elle est même quasiment diabétique, la fatigue ayant aggravé son déséquilibre alimentaire, en l’amenant à ne plus du tout cuisiner et à manger ce qu’elle avait sous la main.

« En arrivant jusqu’au burn-out, j’ai touché le fond, et j’ai été obligée de trouver les ressources pour me prendre en mains, notamment du côté alimentaire. »

Avec le recul, elle raconte qu’elle a trouvé cette force dans la colère qu’elle ressentait vis-à-vis des régimes qui ne servaient à rien. Elle n’y voyait que des restrictions, et étais affamée en permanence. « J’avais presque une phobie de la faim ». A chaque fois qu’un professionnel de santé lui disait « perdez du poids », elle déprimait encore plus, ne sachant pas forcément par quel bout prendre les choses. Et puis finalement, elle s’est renseignée, formée même, auprès des meilleurs médecins nutritionnistes, et a finalement trouvé ses propres clés.

Ce qui a fonctionné pour elle : elle a aboli les produits transformés, les plats tout faits. Stop à la flemme culinaire, il faut retrouver le chemin des fourneaux, même en cuisinant des choses très simples et rapides. Elle ingère un maximum de fibres (fruits et légumes à tous les repas), porte une attention particulière à son apport en oméga 3 (avec les poissons gras notamment), consommes des céréales complètes (privilégie les pâtes et le riz complet), et les légumineuses (elle mange des lentilles une fois par semaine). En collation, elle prend un fruit et des amandes. A l’apéro, exit les gâteaux secs, et bonjour sardines et avocat ! Comme elle est gourmande, elle prend des desserts, mais privilégient les fruits et les yaourts grecs. Et elle s’autorise un repas plaisir par semaine : « si j’ai envie d’un burger frites, je le prends ! ». C’est en effet la clé du succès dans la durée : ne pas se priver !

Aujourd’hui, malgré son hypothyroïdie et la ménopause, Catherine a réussi à perdre du poids durablement grâce à son régime alimentaire, et l’activité physique qui est revenue une fois qu’elle a commencé à se sentir mieux dans son corps : elle pratique de l’aquagym et une heure de marche par semaine.

Désormais ménopausée, Catherine se sent bien mieux dans son corps et dans sa tête !