Âgisme et féminisme s’additionnent encore trop souvent dans notre société. Heureusement, on peut compter sur ces dix femmes inspirantes pour renverser les stéréotypes liés à l’âge, réinventer le vieillissement et revendiquer l’épanouissement !
L’écrivaine et journaliste fulmine les préjugés liés à l’âge des femmes et souhaite, à tous prix, décomplexer notre apparence face aux années qui défilent. S’accepter, tordre le cou à cette obsession d’éternelle jeunesse et s’autoriser à vieillir sereinement sont les mantras qu’elle défend avec audace. Ses faits d’armes les plus remarqués dans la lutte contre l’âgisme: avoir arrêté les colorations pour assumer ses cheveux blancs et avoir posé nue à 59 ans dans le ELLE !
Agacée par la discrimination subie par les femmes à partir de la cinquantaine, et surtout l’inégalité de traitement avec les hommes du même âge, la chanteuse dénonce ce qu’elle appelle une obsolescence programmée, particulièrement notable pour les célébrités féminines. Zazie bouscule les injonctions en relation avec l’apparence. Elle protège avec véhémence son droit à prendre des « coups de vieux » comme elle dit et à rester authentique sans avoir besoin de justifier ses choix capillaires, cheveux longs et blancs, ni l’apparition de ses rides !
Malmenée par des critiques assassines, l’ex Carrie Bradshaw regrette, elle aussi, que ses cheveux gris soient un sujet de conversation et que chacun se sente libre de commenter son physique. Réaliste, l’icône de Sex and the city affirme savoir à quoi elle ressemble, n’avoir jamais eu recours à la chirurgie esthétique et revendique s’accepter en tant que tel. Fatiguée des diktats mysogines de la société, l’actrice rappelle que vieillir c’est exister, être en vie ; un privilège, en somme !
La journaliste, éditrice et créatrice de J’ai piscine avec Simone signe un véritable manifeste contre l’âgisme et, en particulier, l’invisibilité des femmes, dans l’espace public, après cinquante ans et leur dépréciation au regard de la société. Sophie Dancourt pointe l’absence de rôle model et met en lumière le « syndrome du couvent », le fait que les femmes soient insidieusement priées de disparaître des entreprises et des médias comme à l’époque où les veuves devaient se retrancher au couvent et donc se couper du monde.
L’ex actrice s’affiche 100% naturelle sur les réseaux sociaux : sans aucun filtre flatteur, sans maquillage, avec ses cheveux grisonnants et son épiderme imparfait. Elle a quitté le monde de l’audiovisuel parce qu’elle refusait de se conformer aux normes de beauté imposées par cette industrie et de passer par la case chirurgie esthétique. Adeline Blondieau propose une autre façon d’accompagner son vieillissement: celle de prendre soin de son capital santé à travers le sport, l’alimentation et des soins naturels.
La journaliste et romancière a mené une enquête approfondie et étayée de témoignages sur notre société patriarcale où sexisme et âgisme se cumulent et conduisent à l’invisibilité des femmes après un certain âge. Son essai « Qui a peur des vieilles ? » décode et démonte, un par un et avec panache, les stéréotypes dont l’un des principaux : les hommes se bonifient avec l’âge alors que les femmes tendent à tomber en décrépitude !
La philosophe et professeure de sciences politiques met en évidence que l’âgisme est genré, elle dénonce l’impact de ces préjugés sur la vie sociale, professionnelle et économique des femmes qui les subissent. Camille Froidevaux-Metterie explique que si, la perte de la fonction procréatrice conduit à la disparition sociale des femmes, c’est parce qu’elles sont cantonnées, aujourd’hui encore, à ce rôle de mère comme étant leur fonction principale.
La psychanalyste et coach plaide pour une société plus inclusive qui valorise l’expérience et la participation des femmes à la société quel que soit leur âge. Charlotte Montpezat souligne que la fin de la fécondité ne doit pas rimer avec invisibilité et inutilité. Elle propose des actions concrètes au niveau politique pour obliger les entreprises à embaucher des salariées de plus de 50 ans ainsi que des outils de suivi de l’évolution de la carrière des femmes. Elle conseille surtout aux femmes de ne pas se laisser atteindre par le pessimisme ambiant autour de la ménopause et de changer leur état d’esprit pour profiter de cette liberté retrouvée !
L’actrice américaine s’est longuement exprimée sur les diktats liés à l’âgisme dans le cinéma, toutes ces injonctions qu’elle a décidé de rembarrer catégoriquement ! Andie MacDowell suggère une autre voie : celle de revendiquer fièrement son âge et de ne pas en avoir honte, d’être décomplexée par rapport à ses cheveux gris et d’accepter son vieillissement avec sérénité, en étant certaine qu’il apporte du positif. Au programme, Andie invite les femmes à se concentrer sur leur santé et leur bien-être ainsi qu’à lâcher-prise pour renouer avec la confiance en elles.
Même les icônes les plus glamour du cinéma vieillissent et subissent l’âgisme. Pour autant Monica Bellucci célèbre cette évolution naturelle avec philosophie et sagesse. La plus âgée des James Bond girl déclare, en effet, que si le corps fléchit au fil des années, l’âme, au contraire, se développe et s’améliore. Une perspective enthousiasmante tout autant que sa recette pour rester en forme : plat de pates, verre de vin et quelques séances de Pilate !
